Coucher le premier soir

Question candide mais essentielle : faut-il donner à l’autre ce qu’il attend ?

Et bien cela dépend de la stratégie de la Belle. Si elle cherche un mari, un père pour ses enfants, un compagnon de route, un fidèle… elle aura intérêt à adopter la stratégie « Madone ».

Le désir de l’homme naît de la frustration, et c’est cette tension qui créer l’intérêt, voire l’amour ou la passion.

C’est décodé depuis Platon : quand j’ai ce que je désire, je suis comme repu et n’en ai plus envie. Mais quand je perds cet objet du désir, la flamme du manque se ravive et je souffre de son absence… et ainsi de suite.

Quel serait l’intérêt de coucher le premier soir ? Le retenir par peur qu’il ne trouve une autre partenaire plus docile ? Oui, en effet, mais vous perdez ainsi les chances de devenir un objet de frustration donc de désir.

Si vous vous refusez, il partira peut-être avec une autre aujourd’hui, mais vous restez potentiellement une conquête à envisager, vous augmentez votre valeur perçue (voir « Séduction »).

Ce n’est plus à la mode ? Détrompez-vous, le cerveau reptilien des mâles est encore aux commandes malgré leurs belles manières et leurs vêtements de prix.

C’est l’objet de la psychologie darwinienne appliquée au couple que de décoder ces stratagèmes, pour s’en servir à bon escient d’une part et éviter d’en être victime d’autre part.

Maîtriser ces éléments, c’est se donner une meilleure chance de trouver l’âme sœur, récupérer son ex, savoir s’il faut s’engager…