Qu’est ce qui nous fait rêver ?

Nous sommes dans une salle de concert. Sur scène un chanteur d’une cinquantaine d’années très connu, un talent fou, des milliers de fans l’acclament, la foule en délire… Mais il se néglige et picole beaucoup. Son corps est fatigué, il est dégarni, a du bide et une mauvaise haleine…

Derrière lui un jeune guitariste, beau, musclé, joyeux… mais obscure faire valoir du maître.

Lequel de ces deux mâles seront le plus sollicités par les femelles à la fin de la soirée ? Nous le savons tous : la star. Les femelles lui trouveront du charme, du charisme et seront sexuellement et sincèrement attirées par lui. Elles le trouveront objectivement plus désirable que le jeune.

Les femmes sont attirées par les mâles dominants, les personnages centraux, les leaders, les chefs… Elles ne réfléchissent pas leur choix, il n’est pas calculé, elles n’espèrent pas faire des enfants avec lui, ni même s’accoupler… elles le trouvent désirable, voilà tout. Elles ne se l’expliquent pas…

Inversement, nous sommes dans une autre salle de concert. Sur scène une chanteuse d’une cinquantaine d’années très connue, un talent fou, des milliers de fans l’acclament, la foule en délire… Mais elle se néglige et picole beaucoup. Son corps est fatigué, elle est ridée, est en surpoids et a une mauvaise haleine…

Derrière elle, une jeune choriste, belle, plantureuse, joyeuse… mais obscure faire valoir de sa vedette.

Laquelle de ces deux femelles sera la plus sollicitée par les mâles à la fin de la soirée ? Nous le savons tous : la choriste, sans aucune forme d’hésitation.

Le statut social ne rend pas les femmes plus désirables. Les hommes ne seront sensibles qu’à la réalité du corps et de l’énergie de la femme. Encore que cet exemple soit tout à fait virtuel car les hommes ne se rendront pas dans la salle de concert et n’acclameront pas la vedette… nous y reviendrons.

Les femmes ne sont-elles donc que des têtes de linottes qui s’entichent de n’importe quelle vedette sur scène. Non, toutes les femmes ne se rendent pas dans des salles de concert.

Certaines préfèrent les bancs de l’université où c’est… le professeur qui est alors désirable, pas le bel étalon qui redouble sa première année. Alors qu’aucune prof ne sera harcelée par les étudiants pour ses seules qualités d’orateur ou son livre à succès.

Dans une entreprise, la belle de l’accueil est éprise du patron, même un peu flétri, un rien suffisant, qui arrive en voiture de sport, pas du sympathique coursier avec son sourire lumineux. Belle qui sera convoitée par tous les célibataires de la boite et non la directrice financière, pas très bien conservée, avec son charisme et sa voiture de prestige.

Et que dire du succès des pilotes de lignes, des moniteurs de ski, des champions sportifs… les femmes sont génétiquement attirées par ceux qui en imposent comme on dit, ceux qui se distinguent, par les mâles dominants.

Et pour cause, ce sont les descendants de femmes qui ont elles-mêmes préférés les forts et c’est pour cela qu’elles ont pu transmettre leurs gènes, les autres sont mortes avant d’avoir pu.

On ne lutte pas contre son code génétique… les femmes sont sincèrement attirées par ce type d’hommes, ce n’est pas un calcul sordide, un intérêt bien calculé, un cynisme discutable. C’est un fait. Qui nous révolte souvent, que nous vivons (les hommes comme les femmes) comme une injustice face à ceux qui sont ainsi choisis, mais c’est ainsi. C’est la cruauté de la vie.