Fidélité

Le mâle, qui n’est jamais sûr d’être le père, choisira une femme dont il estime qu’elle lui sera fidèle, c’est à dire qu’elle ne lui imposera pas de lutter pour nourrir et protéger un enfant qui ne sera pas le sien. Seule la confiance peut régler ce problème puisqu’il ne sera jamais tout à fait sûr de sa paternité.

La femelle, elle, a besoin d’être sûre que le mâle assurera la protection de ses enfants (et donc d’elle même) pendant une période d’une quinzaine d’années, les petits d’hommes étant longs à amener à autonomie. Là encore, seule la confiance peut apporter une solution, elle fera donc plus qu’un pari (la vie de ses enfants est en jeu) mais elle mettra toute son énergie, son intuition à estimer, à évaluer le potentiel de fidélité de son amant potentiel.

Les deux ont donc un intérêt à la fidélité… de l’autre. C’est en faisant le sacrifice de sa propre liberté que le couple primitif s’assure de la fidélité de l’autre. C’est une question de survie ; pour la famille ainsi fondée, pour le village qui a besoin de maintenir la quantité d’êtres humains qui y vivent, pour l’espèce… rien à voir avec la morale ou les sentiments.